Vaginisme et sodomie

Le plus souvent, le vaginisme n’empêche pas la pénétration anale.

Le vaginisme se manifeste par une intense contraction des muscles du plancher pelvien, empêchant la pénétration du vagin par le pénis. C’est pourquoi certaines femmes vaginiques contournent le problème en se tournant vers la sodomie. La région rectale est en effet peu ou pas soumise à l’influence des muscles bloquant l’entrée du vagin*,  et peut donc théoriquement être pénétrée plus facilement.

Théoriquement, car la pratique de la sodomie reste rebutante voire tabou pour nombre de femmes, qui la refusent pour deux raisons principales :

  • C’est “sale”, et cet orifice n’est pas fait pour ça.
  • C’est douloureux.

Dans un cas comme dans l’autre, ce sont des idées fausses.

  • Pour ce qui est de la “saleté”, on prévient le problème en procédant à un lavement sous la douche avant le rapport. Ensuite, la zone qui est pénétrée est “l’ampoule rectale”, c’est-à-dire une région dissociée du colon, laquelle ne contient aucune matière tant que la personne n’éprouve pas le besoin de déféquer. Il y a donc moyen de pratiquer une sodomie “propre” sans risque de laisser la moindre trace.
  • En ce qui concerne la douleur, pas question bien sûr pour une novice de tenter de procéder directement à l’insertion du pénis. Il conviendra au préalable d’habituer peu à peu le sphincter anal en l’assouplissant progressivement l’espace de quelques jours à l’aide de jeux de doigts ou de petits sex-toys bien lubrifiés. Ainsi préparé, l’anus aura acquis une certaine élasticité lui permettant d’accueillir sans difficulté ni douleur le sexe masculin.

Utilité de la sodomie dans le traitement du vaginisme

Bien entendu, il n’est pas question d’imposer la sodomie dans le cadre de la thérapie : chaque femme décide de ce qui lui convient et de ce qu’elle est prête à accepter. Mais il est utile d’entendre les arguments en faveur de cette pratique : de nombreux couples homosexuels s’y adonnent quotidiennement, certaines cultures la valorisent, et il ne s’agit somme toute que d’une pratique érotique parmi d’autres.

Surtout, du point de vue de la thérapie, la sodomie peut se révéler un outil particulièrement utile dans la résolution du vaginisme en ce sens qu’elle permet d’habituer la femme vaginique à la sensation de pénétration, et donc de banaliser et dédramatiser celle-ci. Ainsi, à force de pratique, il n’est pas rare que des femmes vaginiques ayant acquis l’habitude de la sodomie finissent par se débarrasser de leur vaginisme… sans même s’en rendre compte.

Vous et la sodomie

Vous pouvez préciser un peu votre opinion : vos doutes, vos questions, vos appréhensions...

* Faites l’exercice : essayez de contracter votre vagin, puis votre anus. Vous constaterez que ces deux zones sont indépendantes et que ce sont des muscles différents qui les animent.